La dévotion eucharistique. Préparation à la Fête-Dieu

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1. Quelques mots sur la notion de Transsubstantiation.

• Substance et accident dans l’être
• Changement = tout changement est un changement accidentel, sauf la mort.
• Consécration : changement substantiel. Les accidents demeurent, mais la substance n’est plus celle du pain, mais bien du corps du Christ.
• Acte de foi, nous le savons parce que le Christ nous l’a dit.
• Je n’ai pas retrouvé le passage où Saint Thomas explique que là où est le corps, il y a le sang. Donc je peux communier à l’un ou à l’autre.

2. Bref aperçu de l’histoire de la dévotion eucharistique.

La notion d’Adoration telle que nous la connaissons est récente (XIXème siècle)
Aperçu rapide… Si on voulait entrer dans les détails, il faudrait une étude beaucoup plus profonde.
Idée générale : dans les premiers siècles, profond respect, mais pas d’adoration.
• Viatique conservé pour les mourants et les martyrs (dans les maisons, dans les catacombes)
• Saint Sacrement conservé dans les premières basiliques.
• Moines au désert : saint Sacrement conservé dans les cellules. (mais ≠ Adoration telle qu’on la connaît. On a un peu l’impression que les moines du désert méditent la Bible. Cf. Vie de saint Antoine : on ne parle pas du Saint Sacrement.)
• En 416, à Rome, Innocent 1er demande que les Saint Mystères soient dits en silence. (pour marquer leur caractère sacré). Apparition de l’Iconostase (mur entre l’autel et l’assistance, toujours en vigueur dans l’Église Orthodoxe)
Il faut attendre le IXème siècle pour voir apparaître une réflexion théologique sur le Saint Sacrement.
Une certaine stabilité dans les monastères pousse à la contemplation eucharistique.
• Usage de montrer l’hostie aux fidèles : l’évêque de Paris demande aux prêtres de montrer l’hostie après la consécration, pendant la messe. (1196-1208)
• 1264 : Instauration de la Fête-Dieu par le pape Urbain IV, sous l’impulsion de deux mystiques, Julienne de Cornillon et Eve de Saint-Martin.
La Fête-Dieu (ou Corpus Christi) fut introduite en Europe, d’abord en 1246 dans le diocèse de Liège.
Les bourgeois de Liège s’opposaient à la fête car cela signifiait un jour de jeûne en plus pour la population et certains religieux considéraient que cette fête ne méritait de telles dépenses. L’opposition à la fête devint plus forte après la mort de son protecteur l’évêque Robert. L’opposition devenant persécution, Julienne et quelques compagnes quittèrent leur couvent. Elles trouvèrent asile en plusieurs abbayes cisterciennes, passant par le Val Benoît et Huy. Elles furent accueillies finalement à l’abbaye de Salzinnes, près de Namur, qui, se trouvant hors de la principauté de Liège, devint leur refuge permanent.
Elle mourut le 5 avril 1258 à Fosses-la-Ville, dans l’Entre-Sambre-et-Meuse (Belgique), et fut inhumée dans l’abbaye cistercienne de Villers-la-Ville. Elle y fut vénérée, aux côtés des cinq bienheureux de cette abbaye, dont Gobert d’Aspremont.
Après la mort de son amie, Ève continua cependant les démarches, et obtint l’institution de la fête pour l’Église universelle grâce à sa bonne relation avec Jacques Pantaléon. C’est ainsi que Jacques Pantaléon de Troyes, archidiacre de Liège devenu pape sous le nom d’Urbain IV institua la Fête-Dieu, Corpus Domini pour l’Église universelle par la bulle Transiturus de hoc mundo (it) le 11 août 1264 à Orvieto, Siège apostolique et résidence du pontife et de sa cour.
La Fête-Dieu ne fut reçue dans l’ensemble de l’Église latine qu’au temps de Clément V, à l’époque du concile œcuménique de Vienne en 1311 où il renouvela la constitution d’Urbain IV.

• Processions eucharistiques, qu’il faut réguler, parce qu’il y en a trop.
• Au XVIème siècle, dévotion des 40 heures dans le diocèse de Milan.
• Confréries eucharistiques : d’abord au XVIème siècle, en France disparition pendant la Révolution, puis reprise au XIXème siècle. (1830)
• Pères du Très Saint Sacrement, fondés par Saint Pierre Julien Eymard :
En 1851, après une révélation survenue au sanctuaire lyonnais de la basilique Notre-Dame de Fourvière - pendant qu’il priait, il devint fortement impressionné par la pensée de l’état d’abandon spirituel dans lequel se trouvaient les prêtres séculiers, du manque de formation des laïcs, de la pitoyable dévotion envers le Saint-Sacrement et des sacrilèges commis contre la sainte Eucharistie - il lui vint à l’idée de fonder un Tiers-Ordre masculin dévoué à l’adoration réparatrice ; projet qui, dans les années suivantes, deviendra celui de fonder une congrégation religieuse entièrement consacrée au culte et à l’apostolat de l’Eucharistie.
• Promotion de la communion fréquente par saint Pie X (cf. Sainte Catherine de Sienne qui ne pouvait communier que tous les 15 jours)
• Réintroduction de la procession de la Fête-Dieu à Rome, par Jean-Paul II, en 1979 (contre l’avis de la Curie).

Conservation du Saint-Sacrement

• Dans des lieux de plus en plus beaux
• Colombes eucharistiques, édicules eucharistiques, cyborium…
• Concile de Trente (13 décembre 1545 - 4 décembre 1563) : pour réaffirmer la présence réelle, le tabernacle est ramené sur l’autel.
• Après Vatican II, on revient à un emplacement « latéral », car le centre de l’Eucharistie est l’autel. (où se renouvelle le sacrifice)

Les Textes eucharistiques

• Paul VI : Mysterium Fidei (3 septembre 1965)
• Jean-Paul II : Encyclique « L’Église vit de l’eucharistie »
• Jean-Paul II : Lettre apostolique « Mane nobiscum Domine », suite à l’année eucharistique 2004-2005.
• Benoit XVI : Exhortation apostolique post-synodale « Sacramentum caritatis » (2007), synode sur l’Eucharistie en octobre 2005.
• De l’eucharistie à la Trinité, Marie-Vincent Bernadot, dominicain, fondateur des Editions du Cerf.
• Saint Alphonse Marie de Liguori : « Les visites au Saint Sacrement »
• Scott Hann : Le festin de l’Agneau (Ed. Des Béatitudes)

Conclusions pratiques

• La visite quotidienne au Saint-Sacrement
• La confession, associée à la communion fréquente.

Pour aller plus loin

  • Contact

  • Homélies

  • Intentions de prière

  • Intentions de Messe

  • Certificat de baptême

Livres

Quelques livres en rapport avec la Cathédrale de Grenoble, ou avec la vie de sa communauté

  • L’abbé Gerin raconté par un paroissien

  • Le Bon curé de Grenoble

  • La Vierge Marie, fille d’Israël

  • Une étincelle de Dieu